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ORPHELINS


De Dennis Kelly
Mise en scène Arnaud Anckaert

Avec : Fabrice Gaillard, François Godart et Valérie Marinese

Du vendredi 10 au samedi 25 février 2012
Salon de Théâtre, Tourcoing [F]

Spectacle à l’abonnement


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Production : Théâtre du Prisme(Villeneuve d’Ascq)
Coproduction : Centre Culturel d’Agglomération Daniel Balavoine (Arques), Ville de Grande Synthe.
Coréalisation : Le Théâtre du Prisme bénéficie de l’accueil en résidence et du soutien de La Virgule, Centre Transfrontalier de Création Théâtrale Mouscron-Tourcoing
Avec le soutien de la Drac, du Conseil Régional Nord-Pas-de-Calais, du Conseil Général du Pas-de-Calais, de l’Adami et de la fondation d’entreprise OCIRP.
Le Théâtre du Prisme est une compagnie soutenue par le département du Pas-de-Calais au titre de l’implantation, en résidence au Centre Culturel d’Agglomération Daniel Balavoine à Arques.
Orphelins de Dennis Kelly. Première création française.
Traduction : Philippe Le Moine, Pauline Sales
L’Arche Editeur est éditeur et agent théâtral du texte représenté
Conseil Dramaturgique : Michel Fournier
Régie Générale - Création lumières : Olivier Floury
Création son : Juliette Galamez
Costumes : Alexandra Charles
Construction et accessoires : Alexandre Hermann
Sculpteur : Jacques-Olivier Molon
Remerciements : Théâtre Le Garage / Compagnie de l’Oiseau Mouche, David Gadenne, Stéphane Frimat, Florence Avon, Didier Cousin, Michel Fournier.
Durée du spectacle : 1h35 sans entracte


Débarquant couvert de sang chez sa sœur et son beau-frère, Liam raconte qu’il vient de porter secours dans la rue à un étranger agressé par des inconnus. Au fil de la conversation, il leur confie qu’il est directement impliqué dans cette affaire… Pour cette nouvelle création du Théâtre du Prisme en résidence à La Virgule, Arnaud Anckaert met en scène un thriller captivant du Britannique Dennis Kelly. Cette pièce inédite en France, explore les frontières de la morale et de la citoyenneté lorsque la violence de « la rue » pénètre avec fracas une cellule familiale extrêmement unie. Au gré des questionnements et des mouvements d’alliance au sein du trio, se dessine le portrait d’une société aux prises avec ses démons, dans une mise en scène qui veut brouiller les frontières entre réalité et fiction.

Liam interrompt un dîner en tête-à-tête entre sa sœur Helen et son beau-frère. Le jeune homme couvert de sang raconte qu’il vient de porter secours dans la rue à un jeune immigré abandonné là par ses agresseurs. Le récit de Liam, visiblement bouleversé, est totalement décousu. Helen et Danny tentent d’en savoir plus sur les circonstances de cette étrange affaire, afin de pouvoir, peut-être, venir eux aussi en aide au jeune étranger. Au fil de la conversation, Liam change peu à peu sa version des faits et révèle finalement qu’il est directement lié à ce règlement de compte. Orphelins depuis l’enfance suite au décès accidentel de leurs parents, Liam et Helen sont extrêmement unis. Mais face à ce crime qui pénètre violemment leur intimité, certaines certitudes volent en éclat et les liens fraternels sont mis à l’épreuve de considérations morales et citoyennes tout aussi cruciales.
Rare auteur dramatique à s’essayer au genre du thriller pourtant propice à un récit captivant et à un portrait sans concession de la nature humaine, Dennis Kelly dépeint dans ses pièces la violence du monde urbain contemporain. Orphelins exprime ainsi nombre des fractures qui divisent nos sociétés : la force des solidarités individuelles face à la fragilité de la morale collective, l’intimité familiale opposée au « monde de la rue », le sentiment d’appartenance à une communauté et la xénophobie, la protection de soi et l’oppression de l’autre désigné indésirable. Arnaud Anckaert envisage sa mise en scène dans le respect du « réalisme social » dont est empreint le texte de Kelly qui pourrait s’apparenter à un « faux théâtre documentaire ». Nul coup de théâtre dans la révélation de cette vérité, simplement un élément poisseux qui entache et gangrène peu à peu l’unité familiale. Le décor viendra ainsi marquer ce sentiment d’entre-deux, entre réalité et fiction, entre l’intimité d’un foyer et la violence de la rue, tandis que des techniques vidéo et de sonorisation directe rythmeront le jeu et la narration pour désamorcer tout sentiment d’exagération dans la théâtralité.


La Virgule inaugure avec le Théâtre du Prisme une politique de résidences de compagnies théâtrales. Chaque saison une équipe de création de la Région Nord - Pas de Calais ou de Belgique s’installera quelques semaines à La Virgule pour y travailler et y présenter ses créations avec une aide accrue des moyens artistiques, techniques et administratifs du Centre Transfrontalier de Création Théâtrale. Les compagnies en résidence participeront également aux programmes de sensibilisation et d’animation proposées au public par La Virgule.


Arnaud Anckaert

Formé par Saïdi Lassaad à Bruxelles, Arnaud Anckaert entreprend en 1999 un tour d’Europe afin de s’enrichir des rencontres théâtrales qui jalonneront son parcours. Il participe ainsi à Genève à l’expérience Incertitudes auprès d’Armand Gatti. En 2005, il intègre l’Unité Nomade de Formation à la Mise en Scène, au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique, où il suit, entre Paris et le Mkhat de Moscou, un stage de mise en scène animé par Kama Guinkas. Il y travaille ensuite aussi avec Matthias Langhoff, Bernard Chartreux et Jean-Pierre Vincent. Arnaud Anckaert a fondé avec Capucine Lange en 1995 le Théâtre du Prisme. Il y travaille des formes et des écritures contemporaines et met en scène des pièces de Louis Calaferte, Harold Pinter, Franz-Xaver Kroetz, Enda Walsh, Peter Weiss, Peter Handke, Inge Scholl, ou encore Ionesco dont il présente Les Chaises à La Virgule en 2008.


La presse en parle :

Le “thriller” est un genre généralement délaissé par les auteurs de théâtre. Dennis Kelly l’a déjà exploité avec succès, et y revient à nouveau avec cette pièce profondément troublante et à l’humour très noir. Lyn Gardner The Guardian

La nouvelle pièce de Dennis Kelly est une palpitante histoire à suspense contemporaine, qui emmène son public dans un voyage à faire frissonner, vers un monde situé tout juste de l’autre côté de la porte d’entrée.
Birmingham Theatre Repertory

C’est un drame intense et dérangeant qui, d’un même élan, vous glace d’effroi et déloge certaines idées bien. Aleks Sierz The arts desk