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La Sextape de Darwin


Texte et mise en scène de Brigitte Mounier

Du jeudi 08 au samedi 24 février 2018
au Salon de Théâtre, Tourcoing [F]

Spectacle à l’abonnement


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Production : Compagnie des Mers du Nord (Grande-Synthe)
Avec l’aide de la Ville de Grande-Synthe, de la Région Hauts de France, du Département du Nord, de l’ADAMI et de la SPEDIDAM
La compagnie des Mers du Nord est en résidence dans la Ville de Grande-Synthe
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Avec : Marie-Paule Bonnemason, Brigitte Mounier, Sarah Nouveau, Léo Lequeuche en alternance avec Philippe Potier
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Composition musicale : Marie-Paule Bonnemason
Création Lumière : Nicolas Bignan
Construction : Ettore Marchica
Costumes : Emilie Cottam
Atelier couture en partenariat de la Régie de Quartier de Grande-Synthe
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Durée du spectacle : 1h30 sans entracte


Photothèque


Brigitte Mounier et sa Compagnie des Mers du Nord basée à Grande-Synthe, promènent leur curiosité sur l’infinie variété du monde animal dans... ses pratiques sexuelles ! Dans une forme théâtrale joyeuse, poétique et humoristique, une chanteuse, une danseuse, un comédien-danseur, une comédienne visiteront les comportements amoureux des espèces qui peuplent notre planète, afin de nous permettre non seulement de mieux comprendre la nature mais aussi de désamorcer les idées fausses sur la procréation et le genre que la culture aurait instillées aux humains.
L’hétérogénéité des comportements sexuels des animaux sera confrontée à ce que nous enseigne notre culture sociale : une sage coopération entre mâle et femelle dans le but utilitaire de la perpétuation de l’espèce, un imaginaire prisonnier du concept de la famille nucléaire et autres injonctions normatives.



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NOTE D’INTENTION par Brigitte Mounier

« Suite à Ève contre Lucy, l’autre cauchemar de Darwin, création de 2008 qui prenait la forme d’une « battle » scientifique opposant évolutionnistes et créationnistes, puis à La Mémoire de l’ADN en 2012, nous enfonçons le clou et explorons une nouvelle facette de la biodiversité. Nous parlerons ici de la fabuleuse et inouïe diversité des comportements sexuels et modes de copulation dans le règne animal, qui nous invite à dépasser la théorie « mainstream », à bousculer l’hétérosexualité et la légende familiale obligatoire. Voyant le monde à travers le filtre de sa propre convenance culturelle, l’Homme a longtemps considéré cette vision bipartite comme étant la norme et toute autre combinaison lui semblait contre nature. Contre nature ? Vraiment ? Alors voyons de plus près ce que nous dit la nature sur le sujet ! Car si notre culture nous enseigne que le sexe est une activité qui a pour fonction la perpétuation de l’espèce et que, pour cela, le mâle et la femelle coopèrent gentiment, la nature, elle, nous montre l’étroitesse de notre imaginaire.
Avec les multiples compétences physiques des artistes réunis sur le plateau : danse contemporaine, acrobatie et arts martiaux, nous reconstituerons les ballets, parades et montes de différentes espèces animales, aériennes, aquatiques et terrestres. La chanteuse explorera l’étendue du spectre de ses capacités vocales pour citer, reproduire et réinventer les préliminaires vocaux qui font l’univers sonore de la nature au printemps, mais puisera aussi dans le répertoire lyrique classique, baroque et contemporain.
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BRIGITTE MOUNIER

Après sa formation à l’École du Théâtre National de Strasbourg sous la direction de Jean Pierre Vincent et plus de quatre mille représentations sur les planches comme comédienne et dans les airs comme trapéziste, du Théâtre national de l’Odéon au cirque Jean Richard, en passant par les grands lieux de la décentralisation, Brigitte Mounier s’installe en 1994 sur la Côte d’Opale. Elle y crée la Compagnie des Mers du Nord où elle met en scène et joue un répertoire d’auteurs contemporains dans une trentaine de créations à ce jour, diffusées en France et en Europe. Depuis 2004, elle organise d’autre part chaque année à la mi-juillet « Le Manifeste, Rassemblement international pour un théâtre motivé », festival de spectacle vivant et d’éducation artistique, qui réunit chaque année dans la ville de Grande-Synthe et sur la Côte d’Opale une quinzaine d’équipes et d’artistes internationaux. Elle s’implique également dans la formation des publics et intervient régulièrement pour l’Éducation nationale, les Universités et les dispositifs de Lecture publique.



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Extraits

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le sexe n’est pas nécessairement un caractère fixé pour toute l’existence. Le changement de sexe avec le temps est observé chez des animaux aquatiques, des amphibiens, des oiseaux… Il s’agit d’un phénomène assez largement répandu dans le règne animal. Beaucoup de crustacés, crabes, crevettes sont mâles dans leur jeunesse et deviennent femelles en vieillissant. Chez certains poissons, la transformation se fait dans l’autre sens : les jeunes sont femelles puis évoluent en mâles en prenant de l’âge.
La Sextape de Darwin, extrait

Nos limaces affectionnent les atmosphères intimes, les lumières tamisées. Ces grandes prêtresses de l’amour nous donnent une leçon de douceur et de câlinerie de haut vol. Que de tendresse, de temps infini dans leur étreinte et ce, depuis des milliers d’années, dans l’anonymat le plus total. Elles ont un accouplement très doux, une sorte de danse des ventres où les deux limaces tournoient, s’enlacent, puis fusionnent leurs tentacules.
La Sextape de Darwin, extrait

Chez le pingouin Alca torda les montes homosexuelles constituent la norme plutôt que l’exception, 91% de la population mâle y participe. Et les liaisons homosexuelles peuvent former des couples stables et qui durent. Ils demeurent sans descendance encore que des cas d’« adoptions » ont été étudiés.
La Sextape de Darwin, extrait

La parade nuptiale existe chez de nombreuses espèces tant vertébrées qu’invertébrées. Nous avons aussi nos méthodes de séduction. Ce n’est pas une simple fantaisie de la nature. Elle permet d’abord à 2 partenaires de se reconnaître et elle n’est comprise que des individus d’une même espèce.
La Sextape de Darwin, extrait