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LULU


D’après la pièce de F. Wedekind et le film de G.W Pabst

Ecriture scénario, jeu, et mise en scène de Patrick Ponce et Dominique Sicilia

Les 24, 25, 26 mai 2007
au Centre Marius Staquet, Mouscron (B)

Spectacle à l’abonnement


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Par : Le Cartoun Sardines Théâtre
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Scénario, écriture et musiques de : Pierre Marcon
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Assistant à la mise en scène et décors : André Ghiglione
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Décors de : Laurence Astier
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Création son de : Pédro Theuriet
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Création lumière de : Delphine Bonnefoi, Christophe Bruyas


Après son Faust d’après le film de Murnau, la troupe marseillaise du Cartoun Sardines Théâtre revient sur la scène de Mouscron avec la relecture d’un autre chef d’œuvre cinématographique : Lulu d’après le film de Wilhelm Pabst et la pièce de Franck Wedekind. Mélange des genres, musique, cinéma et théâtre ... l’univers forain de Lulu à la fois fée et femme, conduira le Cartoun dans les nuances les plus subtiles du jeu théâtral.



LULU

"Entrez dans la ménagerie ! Joyeuses dames et superbes messieurs, savourez le plaisir mêlé de crainte et d’excitation ! Venez voir la créature sans âme, domptée par le génie humain !"
C’est ainsi que se présente "la" version Cartoun de Lulu, chassé croisé entre le film de Pabst et la pièce de Wedekind. Imaginez les personnages qui entrent en scène côté jardin (c’est la pièce) et sortent de l’image côté cour (c’est le film) : vous aurez là une belle vision de l’expérience menée par la troupe marseillaise, accueillie dernièrement par La Virgule avec l’adaptation du Faust de Murnau.



L’HISTOIRE

Peter Schön, directeur de presse et producteur de spectacle, entretient une relation amoureuse avec Lulu, danseuse délicate, mariée à un très vieux docteur lubrique et impuissant. “J’ai cherché à présenter un superbe spécimen de femme, un de ceux qui naissent lorsqu’une créature richement dotée par la nature, même sortie du ruisseau accède à un épanouissement sans limites au milieu d’hommes qu’elle surpasse largement. .. “ écrit Wedekind à propos de sa Lulu.

Le résultat est provocant, cru, iconoclaste : par le contraste avec la beauté d’une seule femme Wedekind dénonce le conformisme d’une société exclusivement obsédée par l’idée de profit. Georg Wilhelm Pabst en fera une transcription filtrée, un reflet raffiné. Il filme délicieusement le visage de Louise Brooks et fixe parfaitement la fièvre qui règne dans les coulisses un soir de première d’une grande revue, la hâte étourdissante, le va-et-vient sans but apparent, la promiscuité des corps..

Le Cartoun Sardines Théâtre se situe, lui, entre les deux œuvres, grâce à l’incarnation du texte par les deux acteurs sur scène et à la diffusion du film de Pabst : confronté à l’œuvre cinématographique, ce théâtre-là s’éloigne du réalisme et flirte avec la farce.. Les deux acteurs sur scène sont le héros du film, et ils traversent avec lui les mêmes aventures, en empathie. Comme dans leurs rêves ... sources d’une tragédie burlesque née des univers dilués.