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LES CAPRICES DE MARIANNE


Pièce de Musset

Mise en scène et scénographie de : Daniel Scahaise

Les 09 et 10 juin 2006
au Centre Marius Staquet, Mouscron (B)

Spectacle à l’abonnement


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Par : Le Théâtre en Liberté
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Avec : Ronald Beurms, lsabelle De Beir, Jaoued Deggouj, Thomas Demarez, Christophe Destexhe, Youssef Khatabi, Stéphane Ledune, Nicole Madinier, Bernard Marbaix, Sylvie Perederejew
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Musique originale et chansons : Daniel Dejean


Au sein de ses programmations résolument contemporaines, La Virgule aime à glisser un "classique", chef d’œuvre qui traverse les siècles dans la mesure où il est capable d’interroger les temps présents. Cette fois, c’est l’une des comédies emblématiques du romantisme français que Daniel Scahaise, directeur du Théâtre des Martyrs à Bruxelles, donnera à entendre à un public d’aujourd’hui.



LES CAPRICES DE MARIANNE

Jugés indécents en 1851 par la censure, les Caprices de Marianne n’ont pas fini de transporter les cœurs et d’agiter les esprits prêts pour la révolte... Si Musset fut à l’époque obligé de gommer l’audace de certaines métaphores, de ramollir la vigueur de la belle Marianne et d’augmenter le sérieux du fade Coelio, c’est la première version, plus vive et passionnée, qui sert de base aux représentations depuis la fin du XIXème siècle.

Daniel Scahaise et sa fidèle troupe de comédiens s’emparent avec enthousiasme du chef-d’œuvre de "l’enfant terrible du Romantisme", pour en restituer les plus intimes... silences. Musset, avec la fausse désinvolture de la comédie, a si bien exploré l’âme humaine et les rapports entre les deux sexes, que ses écrits ont pris un caractère intemporel, et ses Caprices semblent évoluer dans une atmosphère hors du temps.

Coelio, jeune homme mélancolique, aime la pieuse et fidèle Marianne, épouse du vieux juge Claudio. Pour la séduire, il sollicite son ami Octave, personnage bohème et libertin, ce qu’il fait avec tant de verve que la belle s’éprend du messager... Par la seule vertu de sa parole, il révèle à Marianne la vérité profonde de sa nature qu’ont oblitérée la pudeur, les bienséances, le romanesque, l’éducation et, d’une manière générale, toutes les forces de contrainte qui brisent le libre jeu de l’instinct et toutes les formes du mensonge social. Et c’est ainsi que, sur fond de carnaval et d’aspiration à la plénitude, à travers les drames amoureux de ses personnages, la fougue romantique de Musset dessine théâtralement le paysage tragique des hommes confrontés à leur condition désespérée.



EXTRAIT

“Adieu la gaieté de ma jeunesse, l’insouciance folie, la vie libre et joyeuse, adieu l’amour et l’amitié ! Ma place est vide sur la terre.”
Les Caprices de Marianne, Musset



La presse en parle

“Tout l’art de Musset est précisément dans ce rideau d’ombre et de silence tiré entre deux échanges de paroles. Rien de moins analytique que cette dramaturgie de transition. Entre deux dialogues, Marianne connaît une mutation brusque, dont elle ne cherche pas à connaître la cause mais dont elle assume entièrement les effets. Ainsi s’opère la symbiose d’une psychologie par secousses, qui tient au personnage, et d’un art de l’ellipse, essentiel à la comédie poétique. Fond et forme trouvent ici leur point de jonction, qui définit le style de l’œuvre."
B.Masson, Théâtre et langage, essai sur le dialogue dans les comédies de Musset