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LA NUIT À L’ENVERS


De Xavier Durringer

Du 28 au 30 avril 2003
au Centre Marius Staquet, Mouscron (B)

Spectacle à l’abonnement


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Mise en scène de David Géry
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Avec : Jean-Claude Derruder et Sylvia Landuyt
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Costumes : Cidallia Da Costa
Décor : Jean Haas
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Coproduction : Manège. Mons et Compagnie du Théâtre d’or


Le Salon de Théâtre l’avait accueilli à ses débuts pour la création de Bal Trap. Aujourd’hui traduit dans 19 langues, joué dans 25 pays, Xavier Durringer est incontournable. David Géry, après avoir déjà monté Une envie de tuer sur le bout de la langue à la Cartoucherie de Vincennes, se confronte à nouveau à l’écriture vive et directe de Durringer, et passe en revue, à l’endroit comme à l’envers, nos plus intimes sentiments.



LA NUIT À L’ENVERS

Metteur en scène, cinéaste et auteur, Durringer cultive son langage dramatique dans des dialogues réalistes empreints d’une poésie de la rue sans artifice. Ses pièces (La Promise, Surfeurs, Bal trap, Polaroid, La Quille, Une envie de tuer sur le bout de la langue, Une petite entaille ...) décryptent les rêves en forme d’impasse de garçons et filles qui trimballent une petite entaille à l’endroit du cœur ...

Il écrit à propos de La Nuit à l’envers : "c’est l’histoire de deux solitudes qui se rencontrent : une prostituée et son client, pendant une nuit, fût-elle courte ou à l’envers. Comme si le mécanisme habituel de ce genre de relation tournait sur lui-même. Comme si les minutes égrenées ramenaient forcément au passé. Plus la nuit avance, plus les antagonistes remontent dans le temps, aux sources d’histoires oubliées. L’homme a besoin de parler : il paie pour ça. "C’est pas que ma vie soit horrible, mais il ne s’y passe jamais rien. Alors que vous, vous avez du passage ... " dit le client à la prostituée. Pour elle, c’est la routine, s’allonger la repose.. Cet homme là est bizarre, il ne veut pas coucher, encore un emmerdeur. Il connaît des choses sur elle qu’il ne devrait pas connaître : est-il maître chanteur ? Est-il dangereux ? Ou bien est-il un homme seul, simple et perdu, venu griller sa dernière chance avec une femme aussi désespérée que lui ?"

"Le théâtre de Durringer, par la modernité de sa langue, a le pouvoir d’être en phase avec notre temps, de nous raconter, et ceci à travers des personnages qui sont en décalage d’eux-mêmes et du monde, et en quête de ce je ne sais quoi à jamais perdu qui les recalerait", écrit le metteur en scène, David Géry. D’origine valenciennoise, ce dernier a d’abord été comédien, mais très vite il met en scène Minyana, Laclos, Racine et dernièrement au Théâtre du Nord William Pig le cochon qui avait lu Shakespeare, de Christine Blondel.

Dans une scénographie où le lit des faux amoureux sera central, le metteur en scène compte explorer le flirt d’une putain et de son client que l’amour ou le manque d’amour viennent dérégler, mettre à l’envers. Une nuit où les masques tombent et où surgit dans un réalisme poétique la vérité mise à nu de notre humanité.