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L’Ami des Belges


De Jean-Marie Piemme
Mise en jeu de Jean Lambert

Jeudi 03 et vendredi 04 mars 2016
au Centre Marius Staquet, Mouscron [B]

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Production : Impakt Cie (Paris)
Coproduction : Théâtre de Liège
Avec le soutien de : Les Ateliers de la Colline (Seraing), Le Théâtre de la Communauté (Liège), la Cie Nova (Paris), le Théâtre du Moulin de St-Denis(Mons)
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Avec : Fabrice Schillaci
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Assistanat à la mise en jeu : Elsa Poisot
Lumières : Ophélie Kern
Scénographie et costumes : Catherine Somers
Son : Vincent Cahay
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Durée du spectacle : 1h10 sans entracte


Photothèque


Un milliardaire français souhaite ardemment obtenir sa naturalisation belge. Devenir belge ! Tout un programme ! Tandis que cet homme, qui pèse trente à quarante milliards d’euros, rejoint Bruxelles en voiture pour négocier son arrivée, sa voiture tombe en panne en pleine campagne, entre un champ de betteraves et des bouses de vaches. Simple panne de moteur ou présage d’une terrible catastrophe ? Notre grand homme se lance dans un plaidoyer qui justifie son projet d’émigration. Tantôt drôle et séduisant, tantôt terrible et abject, le portrait saisissant des puissants que dresse cette farce contemporaine est toujours empreint d’un lyrisme qui porte le personnage aux frontières de la tragédie. La sienne d’abord. Celle d’un homme qui peut tout acheter. Tout, sauf sa naturalisation belge ! Car l’argent n’a finalement pas tous les droits. Et notamment pas celui d’acheter l’appartenance à une nation. Mais pas de morale facile dans L’ami des Belges, juste quelques accents bouffons où se dégonfle la prétention d’un puissant.



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L’AMI DES BELGES

Jean-Marie Piemme signe à nouveau un texte impertinent et savoureusement cinglant sur un sujet épineux de l’actualité. Après une première rencontre avec l’auteur sur Dialogue d’un chien avec son maître sur la nécessité de mordre ses amis, présenté à La Virgule il y a quelques saisons, Fabrice Schillaci s’est vu confier par celui-ci cette partition pour un acteur qu’il investit avec la précieuse complicité du metteur en scène Jean Lambert. La mise en scène s’appuie essentiellement sur le travail d’acteur et sa capacité à incarner ce personnage monstrueux et attachant à la fois. Pas de psychologie, ni de réalisme, mais la création d’un masque, d’une créature plus que d’un personnage. Un milliardaire qui, tel un ogre, entend tout dévorer sur son passage. Une atmosphère de mauvais cauchemar règne sur la scène. Elle autorise ainsi tous les excès de la créature et révèle sa nature profonde : un homme qui, sous des dehors policés, laisse libre cours à son individualisme, son égocentrisme, son égoïsme, son narcissisme, son nombrilisme, son racisme, son chauvinisme, etc. Ce parfum onirique exhale également un certain folklore belge, dont le personnage semble être tombé amoureux et sur lequel il ne tarit pas d’éloge. Mais cette vision caricaturale d’une Belgique d’opérette dresse en creux le portrait d’une France, d’une Belgique, d’un monde bien réels. Son illusion d’une Belgique où l’herbe serait plus verte qu’ailleurs, se retournera d’ailleurs contre lui, le pays se révélant bien plus hostile que la jungle.



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JEAN-MARIE PIEMME

Né en Belgique en 1944, Jean-Marie Piemme a suivi des études de littérature à l’université de Liège et de théâtre à l’Institut d’études théâtrales de Paris. Dramaturge à l’Ensemble théâtral mobile, il collabore un temps avec le Théâtre Varia à Bruxelles, puis rejoint l’équipe de Gerard Mortier à l’Opéra national de Belgique. Actuellement, il enseigne l’histoire des textes dramatiques à l’Institut National Supérieur des Arts du Spectacle. En 1986, il écrit sa première pièce Neige en décembre, qui sera mise en scène l’année suivante. Suivront une trentaine de textes joués en Belgique et à l’étranger, parmi lesquelles Sans mentir, Commerce gourmand, Les Forts, les Faibles, Lettres à une actrice, Boxe. Il a également publié un roman Tribulations d’un homme mouillé, un récit autobiographique Spoutnik et Rien d’officiel cinq récits sur le monde d’aujourd’hui conçus à partir de grandes figures shakespeariennes. Ses textes, souvent écrits pour des acteurs et des actrices qui l’inspirent, ont reçu de nombreux prix. L’auteur est l’une des personnalités dont l’influence (littéraire, dramaturgique, réflexive, etc.) est la plus palpable dans le paysage théâtral de la Fédération Wallonie-Bruxelles.



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La presse en parle

Humour et poésie s’invitent dans ce portrait au vitriol que Fabrice Schillaci porte avec une formidable puissance. Le texte est primordial bien sûr, mais les éléments de décor et l’engagement physique du comédien contribuent largement au succès du spectacle. Belges et Français s’y reconnaissent mutuellement et s’amusent énormément dans la salle.
Jean-Marie Wynants, Le Soir

Drôle et grinçant à souhait. Une performance d’acteur de Fabrice Schillaci. Je recommande.
Émile Lansman

Un portrait au vitriol de ceux qui ont tout et veulent plus encore. Jouissif et actuel.
Flair

Un grand moment de rire et de réflexion.
L’Avenir

Le texte de Piemme moque certaines caractéristiques des Belges vus par les Français - et vice versa- avec une jubilation du corrosif. Le comédien y ajoute sa délectation intérieure à jouer un puissant débusqué dans sa suffisance, sa naïveté méprisante, au sein d‘une scénographie dans laquelle transparaît le côté fictif d’un univers bâti par une personne elle-même.
Michel Voiturier, Rue du théâtre