NEWSLETTER

DÉDÉ LE TAXI


De Josse de Pauw

Mise en scène de Paul Koek

Les 09 et 10 février 2007
au Théâtre Municipal de Tourcoing, (F)

Spectacle à l’abonnement


> Retour aux autres spectacles de la saison


 

Une coproduction : Théâtre Antigone (Courtrai Belgique), Veenfabriek (Leiden- Pays-Bas) et Compagnie du Tire-Laine (Lille - France), soutenue par ONDA
.
Avec : Jos Verbist et Djamel Hadjamar
.
Composition : Arnaud Van Lancker
.
Musiciens : Jean-Bernard Hoste (guitare), Eric Navet (percussions), Gaspard Vanardois (banjo), Benoit Sauvage (contrebasse), Jean-Pierre Liétar (cornet), Laurent Dionnet (saxophone), Serge Desaunay (accordéon)
.
Vidéo : Peter Monsaert


Personnage inspiré de la réalité, Dédé exerce son métier de nuit avec une obsession singulière : retenir les histoires racontées par ses clients au fil de ses courses à travers Lille. Son bagou prend des proportions mythiques dans une mise en scène conçue par Paul Koek comme une avalanche de mots et d’images accompagnée en live par les musiciens de la compagnie du Tire-Laine.



DÉDÉ LE TAXI

Dédé le taxi séduit et émeut non seulement par le thème de la pièce et la forme dans lequel il est traité, mais aussi certainement car ce spectacle est le fruit d’une très dynamique collaboration entre la Belgique, la France et les Pays-Bas.

L’idée de l’aventure vient de Jos Verbist, directeur artistique du Theater Antigone à Courtrai. Alors qu’il prenait le taxi, la nuit, à travers Lille, le chauffeur écoutait une cassette du 1er concerto pour violon de Khatchatourian exécuté par David Oistrakh. Très intrigué par ce choix, Jos Verbist a noué la conversation et il a découvert.. un personnage de théâtre ... Car, ce chauffeur, le mystérieux Dédé, connaît toutes les histoires des rues de sa ville, Lille, ainsi que celles des personnalités qui ont donné leurs noms aux rues : le guide de sa vie semble être le grand dictionnaire étymologique.

Dédé se nourrit aussi spirituellement des récits de ses passagers noctambules, notamment de leurs disputes conjugales, qui le fascinent et qu’il note de façon presque maniaque. Pour les mémoriser, Dédé a même inventé des jeux de mémoire très originaux, qu’il distribue à ses collègues : un véritable chef d’œuvre ! Ces occupations peu ordinaires cachent pourtant un secret : Kader, un clandestin d’origine algérienne que Dédé a pris en charge. Un fils qui ne parle pas, ne bouge que spasmodiquement et a quelque chose de catatonique et d’autiste. Dédé, le jour, lui apprend des mots inutiles, et lui invente un passé ... Il lui lit l’histoire de Kader qui vient des montagnes kabyles....La nuit, il remonte dans son taxi.

Josse De Pauw a transformé les anecdotes que Verbist lui a racontées sur cet étrange "chauffeur poète" en un texte à l’écriture chaleureuse, pimentée d’une légère ironie, et très émouvante... Paul Koek, directeur artistique du Veenfabriek aux Pays-Bas, a ensuite mis en scène "leur" Dédé, en mêlant astucieusement théâtre, vidéo et musique - celle des cuivres et de l’accordéon de la Compagnie du Tire-Laine, constamment présente, qui contrebalance la mélancolie que Dédé rencontre dans son taxi ... tous ces éléments se fondent l’un dans l’autre, pour faire de Dédé un portrait émouvant d’humanité.