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L’Homme qui valait 35 milliards


D’après le roman de Nicolas Ancion
Conception & mise en scène du Collectif Mensuel

Du mercredi 21 au vendredi 23 mai 2014
au Centre Marius Staquet, Mouscron [B]

Spectacle à l’abonnement


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Production : Cie Pi3.1415 (Liège)
Coproduction : Théâtre de la Place (Liège), L’Ancre (Charleroi), PBA-Eden (Charleroi)
Avec le soutien du Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles - service du théâtre, de la ville de Liège, de la Province de Liège et de la Province de Hainaut
En partenariat avec le PAC, la FGTB Liège-Huy-Waremme, les Métallos MWB-FGTB, la Cible, le CAL, Arsenic, Théâtre et Publics, Maillages et Space

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Avec : Sandrine Bergot, Quentin Halloy, Baptiste Isaia, Philippe Lecrenier , Renaud Riga
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D’après L’Homme qui valait 35 milliards de Nicolas Ancion
Éditions Luc Pire - Le Grand Miroir
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Collaboration artistique : Elisabeth Ancion
Scénographie et costumes : Claudine Maus
Création éclairage : Manu Deck
Régie générale : Dylan Schmit
Régie son : Florent Baugnet
Film : Christophe Lecarré
Montage et vidéo : Juliette Achard
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Durée du spectacle : 1h45 sans entracte


Photothèque


Pièce où les situations oscillent entre burlesque et tragi-comique, L’Homme qui valait 35 milliards porte un regard social et politique saisissant sur notre monde. L’enlèvement de Lakshmi Mittal, cinquième fortune mondiale, par un artiste liégeois en mal de reconnaissance, permet de mettre en question la globalisation de l’économie en confrontant directement l’un des ses plus illustres représentants avec les hommes et les femmes qui pâtissent des délocalisations et des plans d’optimisation fiscale. Une création belge profonde et inventive, unanimement applaudie par la critique et le public.



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L’HOMME QUI VALAIT 35 MILLIARDS

Quand une place de prof se libère à l’Académie des Beaux-Arts de Liège, Richard Moors sait que ce job est fait pour lui. Pour forcer le respect de ses pairs et décrocher le poste, il décide de réaliser une performance sans précédent. Cette œuvre rompra avec l’hermétisme des galeries mondaines et fera date « en réconciliant enfin les aspirations des gens avec l’art contemporain ». Seulement, tout a déjà été fait et tout a déjà été dit ! Ce n’est donc pas au concept d’innover mais à la manière de faire et à la matière à traiter. Lorsqu’il voit son ami Patrick au JT d’une télé locale pleurer en gros plan après l’annonce de la fermeture du haut-fourneau où celui-ci travaille depuis vingt ans, Richard Moors tient son œuvre ! Il enlèvera Lakshmi Mittal, PDG d’ArcelorMittal et 5ème fortune mondiale, pour le contraindre à reproduire certaines œuvres célébrissimes. Une performance réalité-fiction interrogeant la valeur des choses et celle des hommes, ainsi que le pouvoir exorbitant qu’ont certains sur une multitude d’autres depuis la nuit des temps. Le kidnapping élevé au rang d’œuvre d’art ! Profitant de la visite express en Belgique de l‘industriel, Richard exécute son plan en se faisant passer pour un journaliste de la RTBF…

« Le propos défendu par Nicolas Ancion dans L’Homme qui valait 35 milliards nous entraîne bien au-delà de l’anecdote rocambolesque du rapt de Mittal. Il y développe une vision de notre société marquée par l’« absurdisme ». Une vision décalée mais profondément enracinée au cœur de notre identité. L’action se passe à Liège, cette ville au passé si riche et au futur incertain. Cette ville marquée par le chômage, la misère, la drogue… et par ses grands projets. Cette ville comme il en existe d’autres, ailleurs… Au-delà du local, il y a dans ce récit la saisie d’un monde ou, plus simplement, de la face liégeoise du monde. C’est une déclaration d’amour-haine aux lieux qui nous voient naître et vivre. Une déclaration qui nous enseigne que nos expériences, si elles sont singulières, ne sont pas uniques puisqu’elles se découvrent, à travers les fables, une résonance universelle. A la réalité sociale de cette ville se rajoute une réalité contextuelle : la fermeture d’un haut-fourneau, avec son inévitable vague de licenciements et son cortège de drames humains. Le personnage de Patrick porte les stigmates de cette réalité qu’il subit de plein fouet. Il nous questionne, de manière quasi brechtienne, sur la pertinence d’un système économique et, plus largement, d’un modèle sociétal qui ne travaille pas au bien-être de la collectivité, mais en accentue les inégalités. Face à cela, un sentiment d’impuissance, doublé de la sensation d’impunité, fait naître dans nos sociétés un fatalisme résigné qui nous questionne. Pourquoi avons-nous été si vulnérables à un tel système ? Cette question, Richard va la poser de manière simple à celui qu’il juge responsable de cette situation, le patron d’ArcelorMittal. « L’art peut-il changer les hommes et donc changer le monde ? » La réponse de Richard a de quoi surprendre - le kidnapping comme performance artistique -. Mais cet acte, aussi absurde que désespéré, représente bien le total désarroi de la société contemporaine face à la toute-puissance de ces « maîtres du monde ». »

Collectif Mensuel


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COLLECTIF MENSUEL

Pi 3.1415 s’est créée en 1999 avec pour constante motivation de travailler les formes et les techniques artistiques les plus adéquates pour aborder les thématiques de notre époque et s’interroger sur la responsabilité citoyenne de la prise de parole publique - et, plus précisément, sur la fonction et la vocation d’un théâtre de service public. En 2004, elle forme avec deux autres compagnies le collectif Mensuel. Ce collectif, initialement composé de 3 acteurs, élabore ses propres textes qu’il met lui-même en espace : l’écriture scénique et la recherche des formes de représentation constituent une part importante du travail créatif. S’enrichissant d’autres disciplines (musique, scénographie, lumière), chaque projet du collectif place l’acteur (de théâtre mais aussi de la société) au centre du processus de création d’un théâtre composite, festif et communicatif, où l’humour, s’il n’est pas impératif, trouve sa place de manière pathologique. Depuis 2005, le collectif travaille régulièrement avec l’auteur liégeois Nicolas Ancion. De cette collaboration est né le désir d’adapter pour la scène le roman L’Homme qui valait 35 milliards, paru aux Éditions Luc Pire en 2009 et récompensé la même année du « Prix Rossel des jeunes ». C’est de la volonté d’approfondir les thématiques qui ont inspiré le roman de Nicolas Ancion, que Pi 3.1415 a décidé de développer une action à dimension européenne autour de ce projet, en réunissant pour sa création des partenaires d’une sensibilité artistique similaire et impliqués dans un contexte économique et culturel semblable.



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La presse en parle

Une pièce qui mêle art et activisme politique mais aussi drôle et ludique.
Catherine Makereel, Le Soir

Un parfait OVNI théâtral à l’humour ravageur.
Marie-Anne Lorge, Le Jeudi

Les trois comédiens débordent d’énergie.
Ph. Law, L’Echo

Une pièce jubilatoire.
Adrienne Nizet, Le Soir