NEWSLETTER

Métropole


Écrit et mis en scène par : Vincent Farasse

Du jeudi 19 janvier au samedi 04 février 2017
au Salon de Théâtre, Tourcoing [F]

Spectacle à l’abonnement


> Retour aux autres spectacles de la saison


 

Production : Compagnie Azdak (Lille)
En compagnonnage avec : La Virgule
Avec le soutien de : Centre National du Théâtre (Paris), DRAC Nord - Pas de Calais - Picardie, et de l’ADAMI
.
Avec : François Clavier, Ali Esmili, Laure Giappiconi, Ève Gollac, Gaëlle Héraut, Aymeric Lecerf
.
Scénographie : Jean Gilbert-Capietto
Lumières : Nathalie Perrier
.
Durée du spectacle : 1h55 sans entracte
.
Ce texte a reçu le Prix des Journées de Lyon des Auteurs de Théâtre 2015
.
Le texte du spectacle est publié aux éditions Actes Sud Papiers
.


Photothèque


Après Mon Oncle est reporter proposée la saison dernière, La Virgule est heureuse de présenter une seconde pièce de Vincent Farasse produite dans le cadre de leur compagnonnage soutenu par la DRAC Nord - Pas de Calais - Picardie.
Le jeune auteur et metteur en scène propose cette fois une pièce où six personnages se croisent au gré de leurs déplacements dans l’une des grandes métropoles d’aujourd’hui. Réputés solitaires et anonymes, ces espaces urbains démesurés sont paradoxalement des lieux d’interactions constantes, même si celles-ci ne sont souvent liées qu’à des intérêts réciproques.
Pièce à l’écriture moderne et au ton nouveau, composée de petites scènes comme autant de fragments d’une vie quotidienne éclatée, Métropole dresse le portrait sensible de nos villes et de leurs habitants. Personnages aux actions décisives ou éléments productifs interchangeables ?



.
Six personnes se croisent dans le Grand Paris. C’est Paris, mais ce pourrait être Lyon, Lille, Berlin, Bruxelles, Londres, Francfort… Une métropole d’aujourd’hui. Un PDG, une jeune diplômée d’école de commerce, un cadre au chômage, un étudiant en médecine d’origine modeste, une femme de ménage et une traductrice, également stripteaseuse la nuit pour gagner sa vie. Ils se déplacent dans la ville, au gré des lois du marché - celui de l’immobilier, celui du travail - et au gré de lois plus intimes (retrouver l’être aimé, la mémoire d’un quartier…). Six personnes, qui se croisent à l’occasion de scènes à effet miroir, et dont les relations sont monnayées.

« À la base de cette pièce, il y a ce phénomène totalement fou de la grande ville, et plus particulièrement de la métropole. Plus les villes sont grandes et denses, plus les individus sont seuls. Certaines études ont même fait apparaître qu’un habitant de Paris, Lyon, ou Bruxelles, par exemple, n’avait pas plus d’amis et de relations proches, voire moins, qu’un habitant d’un village reculé. Dans la métropole n’est pas réuni un groupe, mais une multitude de trajectoires individuelles, qui, pour la plupart, ne se croisent pas. Chaque trajectoire est comme une case, dont l’habitant ignore les habitants des autres cases. Pourtant des liens invisibles lient ces trajectoires, qui, souvent à leur insu, s’influencent les unes les autres.

J’ai voulu écrire sur cette question des influences, comment nos vies sont sans cesse influencées par des êtres que l’on ne connaît pas. Six personnages, dont certains se connaissent, d’autres non, mais qui sont comme pris sur une toile d’araignée. Quand l’un bouge, la toile tremble, et les secousses atteignent les autres.

La grande ville est un phénomène mondial. À quoi voulons-nous qu’elle ressemble ? Doit-on laisser séparer les riches des pauvres, le lieu de travail et d’habitation, doit-on courir sans cesse d’un bout de la métropole à l’autre ? Le visage actuel de la grande ville, inégalitaire, énergivore, n’est pas une fatalité ou une évolution naturelle : la ville est notre œuvre. Pourtant nous subissons ses effets comme nous nous soumettons aux éléments.

Chaque personnage de Métropole est vu dans des espaces différents, et chacun change suivant ces espaces. Xavier, client dans le salon privé du théâtre érotique, n’est pas le même que dans son bureau. Claire, stripteaseuse dans le même salon, est différente dans ce salon de ce qu’elle est chez elle. C’est presque, suivant l’endroit où il est, un nouveau personnage qui se révèle. Ces personnages, dans l’espace social, comme dans l’intimité, ont des masques. C’est dans les contradictions entre ces masques qu’une vérité du personnage devient sensible, et qu’apparaît la possibilité d’un sujet.

Raconter des histoires très simples : histoire d’amour, de travail, de logement, de survie au quotidien. Et explorer la résonance de notre société sur ces histoires. Comment la violence contemporaine, sourde, lancinante, agit sur toute relation. »

Vincent Farasse



.
VINCENT FARASSE

Vincent Farasse se forme en tant que comédien et metteur en scène à l’Ensatt à Lyon, dont il sort en 2005. Il a depuis joué sous la direction de M.-S. Ferdane, G. Chavassieux, D. Mambouch ou D. Jauzion-Graverolles, et mis en scène Alladine et Palomides, La Mort de Tintagiles de Maeterlinck ainsi que Loin de Nedjma d’après Kateb Yacine et Ismaël Aït Djafer. En 2006, à 25 ans, il écrit sa première pièce, Suspendue, et reçoit la bourse d’encouragement du Centre National du Théâtre. En 2009 il met pour la première fois en scène l’un de ses textes, L’Enfant silence. En résidence au Centre National des Écritures du Spectacle en 2010, il écrit Le Passage de la comète, qu’il met en scène en 2012. En 2012-2013, il est auteur associé au Centre Dramatique National de Vire, où il écrit et met en scène Cinq jours par semaine. En mars 2016, dans le cadre du compagnonnage de deux ans entre la compagnie Azdak et La Virgule, il a présenté au Salon de Théâtre sa pièce Mon Oncle est reporter, créée avec l’aide du Centre National du Théâtre.